Ma vie à Saint-Domingue de Jean-Jacques Salgon, lecture par Nicolas Pignon
mercredi 9 mars, Reid Hall à Paris, à 20 heures
Ma vie à Saint-Domingue (Editions Verdier)
Ma vie à Saint-Domingue raconte une histoire, des histoires. D'abord celle de Toussaint Louverture, génial stratège et héros de la révolte des esclaves dans l'ancienne colonie française de Saint-Domingue, aujourd'hui République d'Haïti, et que Napoléon fit déporter et emprisonner au fort de Joux où il mourut de froid et de maladie le 7 avril 1802. Celle aussi de ses enfants, Isaac et Placide, qui furent un temps les hôtes de la France (qui les accueillit comme élèves dans son Institution nationale des Colonies) avant d'y revenir, six ans plus tard, contraints et forcés, assignés à résidence, au moment de l'arrestation de leur père.
A ces destins et d'autres encore se mêlent les propres souvenirs de l'auteur dans un système de réminiscences qui entrent en résonance avec l'histoire qu'il s'efforce de mettre à jour afin de se la réapproprier, comme si l'on en avait préalablement privé. Car si, dans les circonstances dramatiques qui continuent de frapper Haïti, le projecteur a été soudain braqué sur ce pays, son histoire et les liens particuliers qui l'unirent jadis à la France sont encore trop méconnus.
Ce petit livre n'est en rien celui d'un historien, mais plutôt celui d'un voyageur curieux qui aurait choisi d'explorer le temps plutôt que l'espace.
|