Festival Textes & Voix 2011 - Echos dans la presse

Soirée lectures à Paris du 9 au 16 mars 2011

Spectacle de lecture

des textes récents lus par des acteurs connus.
Auteurs: Florence Aubenas, Albert Camus et René Char(hommages), Thibault de Montalembert, Jacques Darras, Florence Delay, Michel Gazier, Corinne Hoex, Jean-Jacques Salgon, Bernard Noël, Pascal Ory, Jean Rouaud et les Acteurs: Marie Christine Barrault, Aurore Clément, Nicolas Pignon, Marie Armelle Deguy, Didier Flamand, Daniel Mesguich, Nicolas Pignon
un spectacle de lecture inoubliable
 
 
Festival TEXTES & VOIX, troisième édition.
Du 6 au 12 avril 2010

Article paru dans le » Le matricule des anges « (avril 2010)
Depuis dix ans, Textes & Voix propose tout au long de l'année la mise en lecture de textes littéraires par des acteurs. Pourquoi ce désir de créer un Festival ?
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Après sept années de programmation régulière de lectures littéraires par des acteurs, nous avons voulu créer un « temps fort » qui permette au public de découvrir, pendant une période courte (une semaine) et dans une zone géographique restreinte, des lectures très différentes dans leur forme et dans leur contenu : ainsi, à côté des lectures « traditionnelles » où l’acteur se trouve seul avec un texte face au public, il y aura des lectures avec plusieurs acteurs, des lectures thématiques, des lectures en dialogue avec la musique, avec le cinéma.
Mais toujours en présence des auteurs, ce qui constitue un point essentiel de la pratique de TEXTES & VOIX depuis dix ans.
ET chaque fois les lectures sont suivies d’une mise en perspective, d’un échange avec l’auteur auquel le public est bien sûr invité à participer.
La création de ce Festival a permis aussi de rassembler le public, de créer des connivences entre ceux qui se retrouvent plusieurs fois dans la semaine assis côte à côte pour écouter des textes littéraires, qui partagent cette expérience rare et à contre-courant des loisirs de l’époque.
En outre, ce Festival nous a permis aussi de mobiliser une énergie nouvelle au sein de notre équipe et avec nos partenaires, qui se sont engagés avec nous dans cette nouvelle aventure.
Enfin, c’est à l’occasion de la création de ce Festival que nous avons lancé un cycle de lectures en appartement, afin de mobiliser les réseaux de notre public, de développer des complicités au coeur des foyers de ceux qui sont des lecteurs, et qui deviennent des spectateurs.
C'est quoi pour vous une lecture à voix haute réussie ?
Une lecture à haute voix réussie, c’est quand l’acteur se met au service du texte et utilise sa voix, mais aussi tout son corps, pour le transmettre, pour faire passer les émotions qu’il recèle sans incarner les personnages mais l’écriture elle-même, pour évoquer ses potentialités sans le figer, pour à la fois concentrer l’attention et libérer l’imaginaire des auditeurs.
Une lecture réussie dépend aussi bien sûr du montage, puisqu’il n’est pas possible de lire un livre intégralement, et ce n’est d’ailleurs pas notre propos.
Une bonne lecture, c’est quand les auditeurs sont entrés dans l’oeuvre mais n’en sont pas sortis, qu’ils en ont été nourris mais restent un peu sur leur faim, qu’ils ont envie d’en savoir plus, de s’y plonger totalement et de lire le livre dans son intégralité.
Une lecture réussie, c’est quand le choix des fragments permet de suivre un fil narratif tout en restant lacunaire, d’emprunter une voie en laissant apercevoir les chemins de traverse.
Une lecture réussie, c’est quand l’auteur qui y a assisté retrouve son oeuvre et en même temps la découvre sous un autre jour, avec une autre tonalité, une autre musique, quand par sa mise en voix de l’acteur a débusqué dans le texte des ressorts dramatiques dont l’auteur n’avait parfois pas conscience.
Une lecture réussie, c’est quand la rencontre qui suit est animée et intense, quand les questions des auditeurs surprennent l’auteur et le font avancer dans sa propre perception de son œuvre, quand les auditeurs veulent découvrir aussi les autres livres de cet auteur que peut-être ils ne connaissaient même pas avant cette soirée, et qui par le biais de l’acteur est entré en résonance avec eux.
A quoi attribuez-vous l'intérêt du public pour ces lectures ? Après tout, un critique (sur papier) comme un acteur (sur scène) font partager chacun l'expérience d'une langue & ... 
L’intérêt du public pour les lectures à voix haute vient justement de cette rencontre entre deux modes d’expression, et à fortiori quand c’est un acteur qui lit.
Un auteur qui lit son texte peut certes toucher, intéresser, impressionner les spectateurs, mais ceux-ci restent tout de même dans la position d’assister à quelque chose qui leur est étranger, ils ne peuvent certes pas s’identifier à cet auteur qui devant eux, pour eux, lit son œuvre.
Quand c’est un acteur qui lit, un processus identificatoire différent s’engage : l’acteur qui lit est en quelque sorte le premier d’entre nous, il découvre l’œuvre comme nous, pour nous, juste avant nous, à voix haute, et il n’est là que pour cela, nous la transmettre, c’est le meilleur des passeurs.
Pourquoi avoir choisi de rendre hommage à Bernard Noël ?
Tout simplement parce que Bernard Noël est un immense poète, un auteur qui a su explorer des formes multiples de la langue, faire résonner les mots dans la chair et inscrire la chair dans les mots, accompagner son époque tout en se tenant toujours sur une ligne absolument singulière, s’intéresser aussi au travail d’autres artistes, à la peinture, à la scène...Nous avons eu plusieurs fois la chance de l’accueillir pour des soirées TEXTES & VOIX, et la récente publication du premier volume de ses oeuvres complètes (Les Plumes d’Eros, chez P.O.L.) nous a fourni une très belle occasion de lui rendre hommage.
Mais on entendra aussi d’autres textes, et il lira lui-même de larges extraits de son œuvre en cours, encore inédite.
Ce sera à coup sûr un moment de grâce.
Nadine Eghels.
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Nadine Eghels : « Montrer le chemin par la voix »
Propos recueillis par Alexis Brocas
Article paru dans le » Magazine Littéraire « (janvier 2009)
la presse en parle
Festival Textes et voix, du 2 au 9 février 2009
Dix ans avant que des lectures de romans par des comédiens ne deviennent le passage obligé de toute manifestation littéraire, l'association Textes et voix lançait cette pratique. Aujourd'hui, elle lui consacre un festival que nous présente sa directrice, Nadine Eghels
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Comment est né ce festival ?
Tout a commencé avec la naissance de notre association, en mai 1999, qui avait pour projet de travailler avec des acteurs, d'utiliser leur talent, leur charisme et de les mettre au service des textes littéraires au sens large : roman, récit, poésie, philosophie ...  Une initiative que nous voulions liée à l'actualité éditoriale afin de toucher un plus large public. L'originalité : ces lectures se déroulent en présence de l'auteur. Elles se composent d'un montage d'extraits, suivant une trame afin que les spectateurs puissent entrer dans le texte, et avec des lacunes pour lui donner envie d'en savoir plus. Ces lectures les disposent à engager ensuite la discussion avec l'auteur. Et puisqu'ils viennent d'entendre son texte, ils sont tous à égalité dans la prise de parole ...  L'an dernier, nous avons eu le sentiment qu'il serait bon de proposer à notre public très fidèle, en plus de la programmation annuelle, un rendez-vous, un foisonnement de lectures. D'où ce festival.
En dix ans, votre association a eu le temps de nouer bien des contacts. D'où ce plateau impressionnant : Échenoz, Orsenna, Marie-Christine Barrault, Jacques Bonnaffé...
Oui, nous avons la chance d'avoir des liens avec de très grands acteurs, qui s'engagent de façon merveilleuse au service des textes. Peut-être des gens vont-ils venir pour Marie-Christine Barrault, Aurore Clément, Denis Podalydès, et découvriront-ils Sylvie Germain ou Claudio Magris... Mais se mettre au service de la littérature, pour un acteur, est aussi un défi, qui passe par du travail : le mien, quand je découvre un texte et imagine la voix qui pourrait l'interpréter, puis quand je le relis pour sélectionner des extraits, et celui du comédien, avec qui j'ai d'ordinaire deux ou trois répétitions. Il ne s'agit pas de lectures improvisées.
Vous parlez de défi ...  Choisir Zone , de Mathias Énard (éd. Actes Sud), et sa composition en trois longues phrases, en est un ... 
Justement, le livre appelle une lecture à voix haute du fait de sa tension, de sa densité, de son écriture haletante. Il s'agit même typiquement de ce genre de texte dont le sens apparaît beaucoup plus clair quand il est incarné par un acteur. Car celui-ci, par son interprétation, le rend plus lisible. Nous avons eu le même phénomène l'an dernier avec Le Cercle de Yannick Haenel. À voix haute, cela devenait limpide. Une lecture réussie, c'est cela : quand l'acteur nous montre le chemin à travers une écriture dense.
Ce festival a-t-il une thématique ?
Oui, nous avons voulu qu'il y en ait une : « La scène du Livre et la scène du monde ». Elle désigne les livres qui, tels ceux de Jean Echenoz ou de Mathias Enard, parlent d'aujourd'hui, dans une forme contemporaine. Nous offrons une scène au livre.
Lorsque votre association a commencé à proposer des lectures à hautes voix de textes littéraires conduites par des comédiens, celles-ci n'étaient pas encore à la mode. Comment vous est venu cette idée ?
Dans une vie antérieure, je travaillais dans le théâtre. Quand j'ai créé texte et voix, j'avais l'habitude de travailler des acteurs. Je me suis demandé : « pourquoi les cantonner au théâtre ?» et je leur ai proposé cet exercice. Une lecture ne s'improvise pas : pour l'acteur c'est un travail sur le fil, qui demande une préparation importante. Bien sûr, le choix du texte est primordial. Il y a des livres plaisant, mais dont la langue ne résiste pas à une lecture à haute voix. Une écriture narrative neutre, sans personnalité, ne tient pas. C'est donc aussi le critère quand on travail sur des textes non-fictionnels. On a eu une ou deux expériences sur des textes philo écrits comme des thèses ; ça ne marchait pas. Par ailleurs, comme l'acteur débusque dans le texte toute ce dont il va se servir, il est arrivé que des auteurs soient étonnés d'entendre quelque chose qui ne correspond pas à la musique qu'ils avaient dans leur tête au moment de l'écriture. Ca les pousse à s'interroger.
Et comment réagissez-vous au foisonnement de lectures à hautes voix qui animent désormais chaque festival littéraire ?
Nous avons fait école. Cependant, nous avons commencé voilà 10 ans et on essaye de tenir une ligne d'exigence qualitative, aussi bien dans le choix des livres que dans celui des comédiens. Nous avons une ligne éditoriale qui correspond aux choses qu'on a envie de défendre. Nous sommes la seule association à proposer des rendez-vous avez avec régularité. Cette constance fait que l'on reconnaît notre programmation. Ce n'est pas la même chose que de proposer des spectacles au coup par coup. Nous sommes au service du livre, pas au service du spectacle.
Marie-Christine Barrault lira Sylvie Germain ; Didier Flamand interprétera Orsenna ...  Comment décidez-vous d'associer un texte et une voix ?
C'est comme demander sa recette au cuisinier ! Il y a là une part d'intuition. Je pars toujours d'un livre pour lequel j'ai eu un coup de coeur, puis j'entends la voix qui pourrait l'interpréter. Je connais les goûts de nombreux acteurs ; je leur propose des choses qu'ils auront très envie d'accepter ! On ne propose pas les mêmes textes à Marie-Christine Barrault, Denis Podalydès ou Michael Lonsdale. Il y a des grains de voix, des débits, des façon de se tenir plus ou moins en retrait du texte. Le choix se fait de façon intuitive. C'est ma part de création. D'abord, je lis une première fois l'ouvrage. Si cette lecture me donne envie de le programmer, je le relis en sélectionnant l'incipit puis un choix de fragments établissant une traversée de l'oeuvre, afin que le spectateur ait une vision du texte à la fois complète et lacunaire. Puis l'on passe aux répétitions ... 
Propos recueillis par Alexis Brocas
Article paru dans le » Magazine Littéraire « (janvier 2009)
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Littérature à l'ouïe
Article paru dans le » blog de Pierre Assouline « (janvier 2009)
la presse en parle
Littérature à l'ouïe
La lecture à voix haute a besoin d'être soutenue. Par la présence de ces amateurs tout simplement. Surtout quand elle est le fait de ceux qui y croient de longue date, bien avant que cela ne devienne une tendance qui colle à l'air du temps, et qui consacrent leur temps et leur énergie à entretenir un réseau de lecteurs-auditeurs, de comédiens et d'écrivains.
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C'est le cas de Nadine Eghels et de son association TEXTES & VOIX. Elle organise le deuxième Festival de lectures à voix haute et de rencontres littéraires du 2 au 9 février à Paris. Sylvie Gemain, Paul Virilio, Erik Orsenna, Jean Echenoz, Mathias Enard y écouteront leurs textes lus par Aurore Clément, Didier Flamand, Daniel Mesguich, Dominique Pinon sans oublier la voix off de Denis Podalydés. Demandez le programme !
Article paru dans le » blog de Pierre Assouline « (janvier 2009)
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Le roman occupe la scène
Article paru sur » Le Figaro.fr « (janvier 2009)
la presse en parle
Proust monte sur les planches. Un festival de lectures publiques se tiendra du 2 au 9 février.
Une chaise, un texte, et une voix : serait-ce la nouvelle combinaison du bonheur en littérature ? Le phénomène n'est pas nouveau, mais il prend de l'ampleur : de plus en plus, les grands textes sont lus sur scène. Le public semble suivre, et apprécier. Ainsi, Proust sera-t-il accueilli à la Comédie des Champs-Élysées, dès le 1er février (1). Et une manifestation sera consacrée à ce phénomène : le festival Textes & Voix, qui aura lieu du 2 au 9 février, à Paris (2).
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Pourquoi cet engouement ? «C'est une manière agréable d'entrer dans un texte littéraire que l'on jugeait inaccessible », explique Nadine Eghels, directrice artistique de Textes & Voix, l'association qui organise ce festival. «Nous utilisons le talent et le charisme des acteurs pour faire connaître des œuvres littéraires. Le public vient pour voir un acteur et part en découvrant un auteur.»
Adeline Delay, fondatrice des éditions Thélème, spécialisée en «audiolivres», est, elle, à l'origine de l'affiche À la recherche du temps perdu à la Comédie des Champs-Élysées. Le monument littéraire sera « interprété» par Bernadette Lafont, Robin Renucci et Xavier Gallais. On s'en doute, les sept tomes de la Recherche ne seront pas entièrement lus. Le spectacle proposera des extraits, pour une durée qui ne dépassera pas une heure. L'idée est née après la parution des 111 CD qui contenait l'intégralité de la Recherche. Thélème avait organisé quelques soirées de lecture. Le succès a été tel que l'idée a germé de monter un projet plus élaboré à la Comédie des Champs-Élysées.
Pour Thélème, comme pour Textes & Voix, la lecture en public est une autre façon d'approcher des textes, moins intime, mais plus directe. Adeline Delay a été agréablement surprise par la réaction de nombreuses personnes : «Elles imaginaient Proust moins accessible. Le public rit et s'émeut beaucoup de l'écriture d'un auteur souvent jugé trop vite comme austère et académique.» La fondatrice de Thélème était déjà heureuse des ventes du coffret intégral (140 heures d'écoute) : 3 000 exemplaires écoulés. Si Proust et les classiques sont appréciés - la carrière de Luchini s'est aussi bâtie sur ses lectures -, les contemporains ont la cote aussi. Lors du festival, Erik Orsenna, Mathias Enard, Bernard Quiriny seront lus, Albert Cossery et Boris Vian aussi. La manifestation se clôturera avec Denis Podalydès, qui vient de publier Voix off (Mercure de France), prix Femina de l'essai pour ce texte remarquable sur la puissance des voix. Il ne croyait pas si bien dire.
Article paru sur » Le Figaro.fr « (janvier 2009)
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